prose
Je t'ai aimé
Je t'ai aimé passionnément
Je t'ai aimé tendrement
Je t'ai aimé infiniment
Combien t'ai je aimé?
Bien plus qu'il ne faudrait
Je t'ai aimé sans compter
Je t'ai aimé à m'oublier
Je t'ai aimé à t'aduler
Pourquoi t'ai-je aimé?
Je ne le saurai jamais
Je t'ai aimé par tous les temps
Chaque seconde chaque instant
Quand il faisait beau
Sans un mot
Quand il faisait gris
Sans un bruit
Quand il faisait mauvais
Sans douter
Je t'ai aimé obstinément
Je t'ai aimé aveuglément
Je t'ai aimé comme un dément
Et toujours comme...avant
Je t'ai sacrifié mes rêves
Je t'ai confié ma vie
Et si aujourd'hui j'en crève
Et bien qu'il en soit ainsi.
- Commentaires textes : Écrire
Le noir
Le jour s'enfuit, la nuit tombe
Glisse entre chaque arbre, le recouvre
Sur lui se referme comme une tombe
L'espace temps enfin s'ouvre
A celui qui dans le sommeil sombre
Et, qui, dans des rêves peuplés d'ombres
Se laisse aller au côté sombre
Aucune trace de souvenir
L'obscurité a ses secrets
Une ame se doit de mourrir
En emportant les maux révés
La nuit de sa noirceur se drape
Elle seule sait sur qui elle frappe
Et comme une vague nous happe
Jamais personne ne lui échappe
- Commentaires textes : Écrire
Tant
Alors moi je t'attend
un deux trois je t'attend
moins qu'avant
c'est vrai moins qu'avant
mais j'attend tant
et depuis si longtemps
quatre cinq six je t'attend
moins qu'avant moins souvent
mais encore une fois
j'attend
Alors je me dis parfois
"tu attends qui? tu attends quoi?"
du lundi au vendredi
de midi à minuit
Je crois que je t'attend toi
Toi et ton temps pour moi
mais comme j'attend depuis si longtemps
je ne suis plus sûr de ce que j'attend
sept huit neuf
tout çà n'est pas neuf
viendra ce jour il n'est pas loin
où viendra dix comme un point
et ce dix mettra fin
au tic tac incertain
de tout ce temps chagrin
a t'attendre en vain
- Commentaires textes : Écrire
Dans la trousse de Jean
Dans la trousse de Jean
Il y a des crayons
Certains pour l'océan
D'autres pour les papillons
Dans la trousse de Jean
Les crayons de couleur
rêvent de grandes fleurs
De forêts et de champs
Dans la trousse de Jean
Les crayons n'ont pas peur
Il n'y a pas de grands
Il n'y a que du bonheur
Lorsque la main de Jean
Les caresse en riant
Ils savent qu'il vont glisser
Glisser sur le papier
Vont partout s'emmeler
Jusqu'à s'écrabouiller
Sur un rêve d'enfant
Bien cachée dans un coin
La gomme est aux aguets
Elle sait, et c'est certain
Qu'il faudra travailler
Faire, refaire et défaire
C'est là un grand mystère
Que la gomme de Jean
Connaît depuis longtemps
Dans la trousse de Jean
Il y a des patients
Qui ont perdu une dent
Mais "taille crayon" attend
Quand viendra le moment
Chacun aura sa chance
D'exprimer son talent
Pour faire ce qu'est l'enfance
Dans la trousse de Jean
Il y a de ptits papiers
Ecrits par Salomé
Et qui parlent de Jean
Mais ils sont bien cachés
Par les crayons muets
Compagnons silencieux
De ces mots malicieux
- Commentaires textes : Écrire